Schirrhoffen Retour sur les lieux de son enfance

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Denise Swaab née Kahn est la dernière femme juive originaire de Schirrhoffen, rescapée d’Auschwitz. À 87 ans, elle raconte son histoire devant une caméra.

C’est à l’initiative d’Aimé Zimmer que l’on doit le retour au bercail le temps de l’enregistrement de quelques séquences de film de Denise Swaab à Schirrhoffen.

Dans le cadre d’un court-métrage qui va être réalisé sur les deux cités forestières et probablement projeté à l’horizon mars 2015, au profit de l’association Semeurs d’Étoiles du père Denis Ledogar, Aimé Zimmer a tenu à immortaliser cet événement avec Denise sur les lieux de son enfance.

Les pires atrocitésimage003Aujourd’hui installée aux Pays-Bas, dynamique et très à l’aise devant la caméra, ce petit bout de femme de 87 ans qui a vécu les pires atrocités a raconté son histoire, celle d’une enfance heureuse en Alsace, puis de la déportation en 1944 et la mort de ses parents et deux de ses frères. Après un passage obligé au cimetière israélite, elle s’est rendue devant la maison d’Hermance Ruff et de son fils René qu’elle a bien connus et qui étaient les seuls à avoir réintégré le village après la guerre. Puis, elle a rejoint l’emplacement de la maison de son enfance à l’actuel 17 de la rue de Sessenheim ainsi que celui de la boulangerie Guthmann où elle prenait plaisir à pousser le landau la petite Virginie « Via » Brucker. Finalement, autour d’une table, elle a évoqué l’épisode poignant des bijoux que ses parents avaient remis à la famille de Charlotte Dolt et dont la bague qui appartenait à sa mère lui a été rapportée par le biais de son frère après la guerre. Denise Swaab née Kahn est la dernière femme juive originaire de Schirrhoffen rescapée d’Auschwitz. Elle est revenue il y a 5 ans déposer une plaque commémorative au cimetière juif où elle n’avait alors pas reconnu grand-chose. « Tout avait disparu. Notre maison avait été détruite ainsi que la synagogue et l’école avait été transformée en maison d’habitation. Je ne reconnaissais personne. C’était comme si tout cela faisait partie d’une autre vie, c’était étrange. » DNA du 25 mars 2014

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